Lorsque son père meurt, Marisa, superbe jeune fille de dix-neuf ans, décide de quitter son village pour la « grande ville » dans l’espoir de trouver l’homme de sa vie.
C’est Alexandre qui sera l’heureux élu de ce cœur tendre et généreux, dans un pays où la misère et le chômage obligent les jeunes gens à aller toujours plus loin pour trouver du travail, à l’instar de cette plate-forme pétrolière offshore sur laquelle le jeune amoureux doit partir loin de celle qu’il aime.
L’histoire aurait pu se terminer là, mais c’était sans compter sur la jalousie d’un homme prêt à tout pour conquérir celle qui ne l’aime pas.
Une histoire d’amour, d’aventures, de haine et de passion, qui lie dans son tourbillon, des jeunesses innocentes destinées à entrer de plain pied et sans préparation, dans une vie sans concession où les maîtres mots pour réussir demeurent l’argent et le pouvoir.
© Juin 2008
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Extrait du chapitre 4 : « Peinture et vacances »
« Marisa regarda tout autour d’elle. N’était-ce pas merveilleux ? Ne rêvait-elle pas au milieu de ce parc verdoyant aux reflets de bronze d’un automne naissant ? Elle s’étendit dans l’herbe à quelque pas de la maison et regarda le ciel azur dans lequel s’étiraient quelques cumulus blancs. Celui-ci avait l’air d’un éléphant et celui-là d’un dinosaure. Cet autre ressemblait…
Elle se releva d’un bond au bruit sec d’une branche cassée.
– Il y a quelqu’un ? appela-t-elle.
Rien. Aucune réponse ne parvint à ses oreilles, rien d’autre que le bruit sourd et régulier de l’océan jetant ses vagues sur la plage toute proche en un éternel recommencement.
Marisa fit quelques pas vers le promontoire rocheux d’où partait le sentier qui descendait vers l’eau, s’arrêta et se retourna. Pourquoi avait-elle l’impression d’être observée par quelques invisibles yeux cachés derrière les arbres du bois qui descendait vers le village ? Était-ce une ombre qui venait de disparaître derrière un buisson là-bas ou bien le fruit de son imagination ?
Le calme de la campagne environnante devenait obsédant pour qui avait passé plusieurs mois dans la fébrile et bruyante ville de Marvik. Un temps de réadaptation s’imposait. Bah ! il fallait penser à autre chose et puis, que craignait-elle ?
Elle emprunta l’étroit sentier qui descendait les roches vers la mer en songeant qu’il ne devait pas être facile d’y circuler par mauvais temps lorsque les pierres rendues glissantes par la pluie se dérobent sous les pas.
Cinq bonnes minutes lui furent nécessaires pour parvenir jusque sur le sable. Il était fin et propre, blond et doux. Elle courut comme un enfant qui découvre la plage, s’arrêta pour se déchausser et repartit de plus belle. Arrivée au bord de l’eau elle avança à petits pas jusqu’à ce qu’une vague mourante vienne lui lécher les pieds d’une caresse humide et tiède. L’eau était bonne et la jeune fille eut naturellement envie de se baigner. Elle hésitait, regardant à droite et à gauche pour voir si elle n’apercevait pas quelqu’un. Elle marcha un moment vers les dunes qui naissaient au sud du promontoire, observant les buissons et les hautes herbes sauvages, gardant toujours cette impression qu’il y avait quelqu’un qui la suivait du regard sans pourtant rien voir, ni personne.
Le calme le plus serein régnait. L’isolement était parfait et on se serait cru volontiers seul au monde. La mer était calme, rien n’indiquait la présence de courants dangereux. Alors elle se décida et se déshabilla rapidement, fit un petit tas de ses vêtements et, telle une ondine, elle s’élança vers les vagues. La première lui éclaboussa les jambes, la suivante la mouilla jusqu’aux reins, la troisième lui fouetta le corps en une vivifiante et tonifiante claque. À la quatrième elle plongea et s’enfonça dans l’eau.
Si un promeneur à cet instant là avait tourné les yeux vers l’océan, il n’aurait pas douté un seul instant que la si belle femme qu’il venait de voir disparaître au milieu de l’écume blanche dans la plus complète nudité, ne fût une sirène tout droit sortie des profondeurs du royaume du Roi Triton.
Le bain fut délicieux. Elle y resta longtemps et quand elle sortit de l’eau, le soleil rougeoyant plongeait déjà vers l’océan en enflammant l’horizon d’une lueur incendiaire. L’azur du ciel s’était obscurci et la luminosité ambiante décroissait rapidement.
Marisa revint à ses vêtements et s’avisa qu’elle n’avait rien pour se sécher. Elle regarda encore et encore autour d’elle se sentant si vulnérable, seule sur cette immense étendue de sable. Une fois de plus elle ne vit personne. Pourtant, plus d’une fois durant son bain elle avait cru apercevoir une tête émergeant des herbes au sommet de la dune. »
Une bien jolie histoire, pleine de romance dans un contexte très soigneusement décrit qui rappelle hélas, celui que nos parents ont connu (j’ai 62 piges). Vos personnages sont très attachants même si l’histoire reste classique.
Vous avez un style très fluide, plutôt riche et très délié, agréable à la lecture.
Votre livre mériterait d’être publié.
Merci à vous pour ces heures de lectures.
Marc